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    ... et pourquoi nous la refusons.

    Nous sommes nombreux à vouloir une réforme du collège, il faut le savoir, et nous n'avons pas été très nombreux à faire grève et/ou défiler dans les rues pour une raison particulièrement simple : pas/plus les moyens de faire grève !

    Mais cette réforme que le gouvernement veut passer au forceps n'est pas tout à fait la bonne. Personnellement, les projets d'interdisciplinarité m'ont toujours plu et il y a matière à en faire un enseignement riche et efficace. Mais certainement pas dans les conditions prévues actuellement.

    Plus clairement encore, c'est la première fois que je vois une réforme s'installer sans assurer la continuité pédagogique !!! Tous les niveaux, tout le monde, tous les programmes en même temps ! Les options commencées ne seront pas reconduites, des points de certains programmes vont passer à la trappe pour certains niveaux...

    Bref - tout est dans cette vidéo.

    À partager et diffuser sans modération.

     

    Première salve de formation qui nous a été proposée... : le Lundi 19 octobre, première semaine des vacances. Dans mon collège et deux autres du bassin, il a été voté à l'unanimité que nous n'irions pas. Mes amis et collègues d'ailleurs ne se sont pas déplacés non plus.

    Il semble que soient ensuite prévues des demi-journées de formation sur des mercredi après-midi. Là encore, nous refuserons d'y aller.

    C'est pour l'heure un des seuls moyens que nous ayons trouvé pour résister et refuser cette réforme. La dernière grande grève contre elle s'est soldée par la sortie immédiate du décret de son application : un vrai soufflet dans la face, que j'ai personnellement hyper mal vécu.
    En revanche, un rassemblement était organisé début octobre, à Paris, un samedi - vous savez quoi ? Je n'étais même pas au courant ! Et je n'étais pas la seule... Du coup, ça a bien capoté et n'a sans doute fait que conforter l'état dans sa position hautaine et suicidaire.

     

    La plupart de mes collègues sont comme moi : démoralisés, angoissés, découragés, amers. Et nous faisons à peu près tous la même chose : une fois que se ferme la porte de la salle de classe, ça se passe entre nos 30 gamins et nous. On sait ce qu'on fait, où on va, quels chemins emprunter et faire prendre, comment expliquer, intéresser, valider, guider, encourager, sanctionner, cahin-caha (car tout n'est pas rose bonbon non plus), et pourquoi on fait tout ça. On se fatigue, on invente, on négocie avec soi-même, avec le groupe classe (sans qu'ils en soient conscients :)), on expérimente, on se décourage, on recommence.

    Est-ce que ça va durer ?

     

     

    30 octobre 2015 | Quitter l'enseignement ? | CommenterRetour aux articles récents


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