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    Au début était un fouillis d’arbres et d’arbustes, de hautes herbes, bonnes ou mauvaises. C’était très romantique, et très frais en été.
    Mais tous les végétaux ou presque étaient malades de tant de promiscuité, et d’absence totale d’entretien pendant près de 30 ans par les anciens propriétaires.
    Il fallut … éclaircir.
    Je n’ai gardé que le figuier, le mûrier-platane, et les trois néfliers dont l’ombre rafraîchit la terrasse.
     
    Puis la municipalité me vendit 55m2 et je murai le fond, essentiellement à cause d’Ursule le chien. Je décidai de garder la terre récupérée lors du creusement des tranchées pour la fondation du mur.
     
    Et je pensai à autre chose.
     
    Résultat à l’été 2007 (6 mois après la construction du mur) …

    *Gazon maudit

    … un terrain de motocross sauvage pour lutins allumés!

    Et au printemps 2008, après de très nombreux passages de motoculteur, d’encore plus nombreuses brouettes de terre ré-étalée partout ailleurs, quelques premières idées d’aménagement, … un terrain en chantier, tout sec de chez sec. Ça avait beau prendre forme, moi je déprimais devant ce désert de poussière.

    *Gazon maudit

    Gazon semé deux semaines plus tôt, et toujours rien!

    Enfin, enfin, du verdâtre pointa son nez …

    *Gazon maudit

    J’arrosai consciencieusement tous les soirs pendant des semaines.
    Le hic, c’est que je n’avais pas de tondeuse.
    Le vrai hic, c’est que je suis paresseuse et négligente : le gazon s’installa, fort et bienheureux, 10, puis 20 puis 30 cm. Je laissai faire, j'étais contente, ça faisait du vert, j’arrosai de moins en moins, ça devint n’importe quoi, comme les berges d’une rivière sauvage.

    *Gazon maudit

    Alors en juillet 2008, je pris le taureau par les cornes, et le gazon par touffes. Trop long et surtout trop couché pour intervenir avec une tondeuse… Donc … ?

    *Gazon maudit

    Eh bé oui! 80 m2 de pelouse aux ciseaux et au grand couteau de cuisine. Ca marche vachement mieux qu’à la cisaille, ça va assez vite, c’est propre, c’est net, c’est carrément écolo!
    (La photo ne montre pas les trois pansements sur mes mains … parce que c’est douloureux, aussi, à force. Mon ami Emmanuel, lui, se planta le couteau dans le pied et dans l’index, aussi)

    Enfin ce que j’avais rêvé prit forme dans la réalité

    *Gazon maudit

    Ursule hésita encore entre l’herbe fraîchement coupée, très utile pour se gratter le dos néanmoins, et la douceur des coussins d’herbe longue (il restait quelques petits endroits non nettoyés).

    *Gazon maudit

    Oui, oui, je vous ai entendu, vous là-bas, au fond, grogner sur tous ces siècles de progrès technique pour « ça »!

    ;)

    PS : non, je ne comptais pas entretenir mon gazon de cette manière pour le restant de mes jours : on me donna une petite tondeuse électrique fin août.

    PS2 : un GRAND merci plein de BISOUS à Emmanuel, passqu’en vrai, c’est LUI qui prit le taureau par les cornes. Je fus bien obligée de suivre ...

     

     4 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (2)


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    C’est l’époque où je me documentais quotidiennement sur le bien-être, la médecine par les plantes, les moyens divers et variés (et naturels) d’atteindre l’harmonie parfaite entre le corps, l’esprit et la nature.

    J’ai donc tenté le shampoing à l’œuf, ce dernier a cuit dans mes cheveux sous le jet d’eau chaude. Heureusement, j’avais encore du vrai shampoing sous la main.

    Les veilles d’examens, j’ai bu à jeun du nuoc mam (liquide vietnamien à base de poisson). J’ai échappé aux nausées … et n’ai subi aucun test scientifique pour déterminer si c’est mon intelligence, ma mémoire, mon stress, ma grande culture, la fatigue des correcteurs ou le sirop de poisson qui m’ont fait réussir.

    Je buvais un grand verre d’eau avant le coucher et me réveillais deux ou trois fois par nuit pour aller aux toilettes. Ca m’a vite fatiguée…

    La décoction de queues de cerise a moisi dans sa bouteille en quelques heures.

    Dans la série « Je prends soin de ma peau », j’avais lu qu’un petit gommage à la pierre ponce permettait d’éliminer les cellules mortes, bla bla … Un jour, sous le jet tiède de la douche, je prends la petite pierre grise et commence à frotter les parties « dures » (coudes, talons). Je poursuis sur les bras et les jambes, me disant que ça peut que y faire du bien. Je frotte doucement, hein, mais j’ai l’impression que ça ne fait rien.

    Une sorte de frénésie s’empare de moi, je frotte partout. Une idée lumineuse me traverse : cette pierre magique ne pourrait-elle pas gommer, effacer, toute cette acné qui me pourrit la vie ? Là, j’y vais doucement, mais je frotte consciencieusement. Envie de nettoyer, purifier, éliminer, détoxifier, épurer, renouveler…

    Deux heures plus tard, impossible de sortir, même d’aller chez le pharmacien, ce n’est pas envisageable ! Comme j’ai tenté l’expérience chez mes parents, j’envoie ma mère expliquer au pharmacien, qui lui dégotte tout de suite une crème miracle anti-brûlures (oui, vous avez bien lu), mais ne peut s’empêcher de demander : « Mais, elle a quel âge votre fille ? »

    Ma mère ne sait pas mentir, elle a donc lâché le ridicule chiffre de 21 (ou 22, je sais plus) et s’est retrouvée aussi écarlate que moi.

    Ça ne m’a pas servi de leçon. Je continue mes expériences. Certaines me satisfont tout à fait : dentifrice à la pâte d’argile ; huiles essentielles, bicarbonate de soude et vinaigre pour le ménage ; noix de lavage pour la lessive ; aloe vera + huile de noisette + huile essentielle pour fabriquer ma crème de jour…

    Mais quelques autres ont failli me ramener aux urgences pour la énième fois (ch’uis abonnée, je vous raconterai) :

    - j’ai bien décapé mes sinus en me versant du jus de citron pur dans le nez pour le déboucher : ça a marché, j’ai pleuré des yeux et du nez pendant des heures, mais le médecin, ahuri, m’a dit que ça n’était pas une bonne idée

    - et j’ai cru mourir d’un arrêt cardiaque après avoir croqué une gousse d’ail tout cru (c’est bon pour le … cœur ! et la grande Colette faisait ça tous les jours), parce que, quand ça arrive dans l’estomac (tout près du cœur) c’est l’explosion !

    Eh oui… je suis candide, et … intrépide !

    (non, ça ne rime pas avec « stupide », enfin, si … oh, mais non ! … un peu…)

     

     

     4 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (5)


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