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♫ Deuil, damned ! et dégustation
Article à écouter en prenant son temps... ou à zapper.
Janvier... mois souvent fatal, et les annonces de décès s'accumulent déjà parmi les artistes, mais s'il en est un qui me touche durement, c'est bien celui de David Robert Jones, aka Ziggy Stardust, personnage par lequel je l'ai découvert grâce à mon pôpa amateur de science-fiction qui eut la bonne idée de suivre les recommandations d'une revue de SF et acheta The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, l'album qui m'accompagna longtemps, longtemps, aux racines de mon amour d'un certain rock et plus spécifiquement de mon admiration pour cet artiste multiforme.
J'en joue et chante des morceaux au piano, principalement...
Five years
Dans cet album, j'aime le rock transe de Moonage Daydream :
... mais aussi le style brut et dépouillé de It ain't easy :
Ma foi, j'adhère de toutes mes fibres et de toutes mes oreilles à toutes les chansons de cet album, dont je connais l'enchaînement par coeur et que je redécouvris vraiment quand Bowie nous claqua son premier vrai grand tube planétaire et populaire en 1980
Ashes to ashes
C'est en ré-écoutant et revoyant ce morceau que les larmes sont montées... Un mélange indicible, indémerdable, d'admiration sans bornes pour la partition musicale, d'émotion à l'évocation de l'addiction, peut-être même la dépression, et la nostalgie de mes virées imaginaires en plein délire futuriste, ou plus simplement sans doute de mes 11/12 ans :).
Ah putain merde... nous sommes désormais dans un monde sans lui...Dans l'album Scary Monsters, porteur de ce tube, j'ai bien accroché à la chanson-titre :
Et, cadeau, la version en concert, parce que hein, quand même, c'est bien de (sa)voir que l'icône sexy pop des posters d'ados des 70's était un peu plus que du papier glacé - je l'ai vu en concert en ... bah je sais plus ; je me souviens juste que je n'en ai pas un grand souvenir car la copine qui m'accompagnait est tombée dans les pommes peu après le début et que nous avons passé la moitié du concert dans les coulisses...La suite de la chronologie de ma découverte de David Bowie est plutôt confuse. Entre 1980 et 1986, je craque pour...
John I'm only dancing
Heroes
bien sûr... utilisée en bande son du film Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée
dont j'ai lu le livre mais n'ai vu l'adaptation cinéma que bien plus tard. Mélodie tragique
et envoûtante, bande son de mes propres atermoiements d'ado à l'époque
... et les larmes montent à nouveau...Je découvre Bowie l'acteur, d'abord dans L'Homme qui venait d'ailleurs, une adaptation d'un roman de SF
... mais aussi dans Les Prédateurs... film annonçant bien à l'avance le retour de la mode des vampires :), et enfin dans Furyo
En 1987, alors que je vis en Allemagne, je m'acoquine avec une peintre américaine qui me fait découvrir d'autres albums.
De Hunky Dory, j'aime Life on Mars, Kooks, Quicksand... et Andy Warhol
J'explore peu Aladdin Sane, me fascine brièvement pour l'album Low, emprunté en médiathèque, dont toute l'iconographie provient du film L'homme qui venait d'ailleurs, et qui fleure bon le bon funk et la bonne électro à venir, tout en restant pop rock psychédélique. Je n'aime pas tous les morceaux mais je me souviens de celui-ci, curieux...
Weeping Wall
Plus tard on me fait (enfin) découvrir les vrais débuts de cet androgyne hyper sexy venu d'une autre planète, l'album Space Oddity et sa célèbre chanson éponyme ; je choisis de partager ici des morceaux peut-être moins connus :
Memory of a free festival
pour les paroles déjantées probablement écrites sous
acide et une fin chorale longue et hippie à souhait :)Letter to Hermione
But did you ever call my name just by mistake ?
(Mais n'as-tu jamais crié mon nom, par erreur ?)
Une chanson sur l'amour et la séparation, pleine de sensibilitéEt cette balade folk partant en délire rock aux beaux accents blues, miam !
Unwashed and somewhat slightly dazed
L'époque Let's dance me laisse plutôt de marbre et j'oublie que Bowie existe durant quelques années, si ce n'est dans ma discographie personnelle.
Je le retrouve avec intérêt en 1995 avec l'album Outside, tout en n'aimant au final que quelques chansons - je crois qu'il me faudrait le ré-écouter avec plus d'attention -, dont...
The heart's filthy lesson
Deux ans plus tard j'achète l'opus suivant, Earthlings, dont je n'ai aucun souvenir... à ré-écouter également, donc :)
Et je découvre aujourd'hui cette belle et tragiquement prémonitoire Lazarus, sur l'album ★ , sorti le 8 janvier dernier, le jour de son anniversaire...
Oui... oui... Bowie vivra toujours dans ses disques, ses films, ses vidéos... Il vivra aussi dans mon histoire et mon imaginaire tant que moi je reste vivante... Bien sûr...
N'empêche, fuck la mort, fuck le cancer, vive le rock, les posters en papier glacé, la musique et ses vibrations éternelles ! Long live Ziggy Stardust !
11 janvier 2016 | Explorations | Commenter (5)
Tags : david bowie
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Commentaires
Je me suis exceptionnellement levée très tard ce matin, ma douce moitié m'a dit : "il y une nouvelle pas très bonne", elle m'a pris dans ses bras, elle m'a dit "David Bowie est mort", alors j'ai pleuré, j'ai rien foutu de ma journée, je suis triste ... Je peux pas l'écouter maintenant, j'ai eu tous ses albums, des copies sur K7 qu'un copain super fan m'avait données.
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Mercredi 13 Janvier 2016 à 12:50
Je comprends, Alice... J'ai réagi différemment, en m'enivrant de sa musique depuis son décès, en fouinant dans les 33 tours que je possède pour découvrir avec surprise que j'ai certains de ses albums, j'avais oublié... Et je n'ai pas Hunky Dory, un de ceux que j'ai le plus écouté mais que je n'avais qu'en cassette... biZ
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En effet, sacrée rétrospective ! À chacun son Dabo favori et le mien ne figure pas dans ta liste. Un souvenir particulier : au cours des années 1970, il y avait un journal qui s'appelait Québec Rock et on pouvait échanger avec des gens qui aimaient la musique. C'est là que j'avais croisé une fille de Montréal maniaque de Bowie et qui me suppliait de lui vendre une pièce manquante à sa collection : le 45 tours de la version française de Heroes. Bof... Si ça pouvait lui faire plaisir. En route pour Montréal ! En descendant de l'autocar : hallucination ! Cette fille qui avait l'apparence Ziggy de A à Z, avec les cheveux orangés ! J'avais passé l'après-midi en sa compagnie et elle ne parlait que de Bowie.
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Mercredi 13 Janvier 2016 à 12:51
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Station to Station. Souvenirs personnels rattachés à ce disque ! Comme beaucoup d'autres gens ont le leur pour la même raison.
J'ai toujours pensé que cette sphère musicale, le rock et sa famille, portait des émotions uniques qu'on ne croise pas avec des musiques plus convenues.
Cependant, pour Dabo, j'ajouterais : Hunky Dory, Low, Ziggy, Let's Dance, un peu de mal avec les disques parus depuis 1990, mais il y avait des bons trucs. Il y a un disque public, qui date de quelques années, qui était excellent !
Je viens de faire un article concentré sur Pin Ups, là-bas...
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Jeudi 10 Mars 2016 à 08:55
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Bon, je suis reviendue, j'ai commencé un article, épi en allant chercher un truc (Mr gravedigger ...), j'ai bêtement fermé par inadvertance, donc bien sûr tout perdu ... on ne me changera pô ! :-(
Perso j'ai décroché à partir de Let's dance, mais les disques d'avant m'ont été importants. Cela dit, on pleure sur notre jeunesse, bien sûr, et précisément, chaque fois, sur des êtres qui l'ont fondée ou illustrée (The past, again and again, comme disait Mr Jones dans une interview vue hier à la télé).
Bah, c'est tout pour aujourd'hui, je reveindrai sans doute sur le bonhomme ici ou là.
Cela dit, j'ai du mal avec cette célébration universelle qu'on a vu déferler : restons dans le domaine du raisonnable : son apport artistique est grand, mais c'est un être humain, ni plus ni moins.
♥ Lul et à bientôt !
Moi, les déterminants avant Let's, ce furent l'album rose (chépu le titre), le noir et blanc (celui où il y a All the madmen), Hunky Dory, Ziggy et Diamant dogs ...-
Jeudi 10 Mars 2016 à 09:00
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merci pour Bowie...
on l'écoutait massivement dans les années 80 et de temps en temps jusqu'aujourd'hui...
bonne journée
Nikolai
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Samedi 23 Juillet 2016 à 00:46
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Ben dis donc, ça c'est du billet ... Je vais regarder tout ça de près, me rebaigner dans d'anciennes vagues ... et je reviendrai ...
Le temps de faire ce long article, de choisir mes préférées parmi des dizaines de préférées (et encore, je ne connais pas toute son oeuvre !), reconstruire la chronologie de mes découvertes successives du bonhomme, m'ont fait comprendre soudain pourquoi je suis triste, si triste : nostalgie de ma jeunesse... évidemment, mélange de crainte face à notre destin ultime, d'amour inconditionnel pour l'humanité (la créative, l'énergique, l'artistique), douce amertume du temps qui passe... Il est quelques rares artistes qui ont ainsi contribué à notre devenir de manière très profonde, intime. Je ne serais pas tout à fait qui je suis aujourd'hui sans l'album cité en premier ou Ashes to ashes...