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    Oh, juste un petit passage pour vous dire que si je ne yoyotte pas encore tout à fait de la touffe, j'ai la bloblotte aux mimines, ça va vous faire sourire sans doute, moi bof !

    Rien, rien de grave, vraiment !

     

    Dans le chapitre "Ma vie est tout à fait fascinante"

    J'ai juste, en l'espace de 10 minutes à peine, totalement relooké l'ambiance aromatique de mon petit logis.

    D'abord, en rangeant mes courses, j'ai explosé une bouteille de vin blanc toute neuve.

    Z'ai éponzé, ramassé les morceaux sans me couper et sans verser une larme (si si) et même sans jurer.

    Pi j'ai entrepris de sortir la poubelle jaune, celle des recyclables cartons et boîtes métalliques diverses.

    Fainéasse que je suis, z'ai pas voulu vider l'huile de la conserve de foies de morue.

     

     

    Donc, ma maison toute propre qui sentait bon la lavande et le cèdre, bé elle a senti fort la vinasse et la morue pendant quelques heures, horreur malheur.

     

    Je vous ai épargné les images.

     

    C'est tout.

    Pour le moment.

     

     

    Sinon ça sent quoi chez vous ?

     

     

    16 mars 2015 | Gaffes, bévues... | Commenter (7)Retour aux articles récents


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    En novembre, j'ai voulu cuisiner des épinards frais. J'ai passé commande à mon fournisseur préféré, La Ruche qui dit Oui, puis (noter l'enchaînement chronologique, hélas), toute excitée, suis allée voir comment qu'on fait des épinards.

    Didjou, y disaient tous qu'il fallait retirer la nervure centrale de chaque feuille, ça m'a un peu gonflée à l'avance, mais le désarroi me saisit tout à fait lorsque je vis le volume réel d'un malheureux kilo d'épinards frais ... un gros sac tout rond de 40 à 50 cm de diamètre, miseyre ! J'vous jure, le kilo de patates ou de carottes à éplucher, ou même de topinambours tiens, à côté, c'est de la ri-go-lade ! Du pissou de chaton, de la crottine de lapereau !

    Toujours optimiste - et décidément totalement définitivement incapable d'anticiper le temps que peut me prendre une activité, je m'attèle gaiement à la tâche, agréablement surprise par mon sens de l'organisation : un immense plat pour stocker les feuilles prêtes à cuire, un gros saladier pour mener au compost les nervures, une belle assiette plate et un couteau étincelant pour la chirurgie proprement dite, le tout savamment disposé sur la table basse du salon, les fesses bien calées dans le canapé.

    Une heure plus tard, je constate que l'immense plat déborde de vert brillant, que je dois aller au compost, que j'ai mal au dos et aux fesses en fait, que le sac d'épinards en attente n'est qu'à moitié vidé, et qu'il règne un silence de cathédrale horrible tandis que la besogne s'est transformée en pénitence aride.

    Fort bien ! Si c'est ça, autant s'amuser ! Je branche Anatole (c'est mon ordinateur) sur la télé, et me programme un streaming d'une série de SF en angliche, histoire d'entretenir mon américain déplorable et d'apprendre quelques mots tout en me délectant des malheurs de survivants à l'invasion d'aliens ou de zombies, je sais plus.

    Une heure plus tard, voilà, c'est fait ! Les survivants viennent de perdre une bataille (oh my god, des personnages importants viennent de disparaître de la série !) et moi, j'ai gagné la mienne !

    Croyais-je.

    Maintenant, et dans le but de congeler une grosse partie de mon travail, je dois :

    - blanchir les épinards dans de l'eau bouillante - les retirer de l'eau quand l'ébullition reprend

    - les plonger dans de l'eau très froide où j'aurai mis des glaçons, pour préserver leur belle couleur verte et leur texture

    - les essorer, mais pas sauvagement à la main, d'abord à l'essoreuse à salade, et ensuite en les disposant sur du papier absorbant

    - les ensacher pour congélation

    Je récapitule : déjà, là, après deux heures de boulot chiant comme la pluie (quoique, la pluie, surtout par ici, c'est souvent plus fun), j'ai deux immenses plats débordant de feuilles brillantes. J'ai sorti le gros faitout tout neuf avec lequel je comptais me mettre à faire des conserves stérilisées, volume de 11 litres. L'évier est rempli d'eau glacée, et des mètres carrés de Sopalin couvrent toutes les surfaces de la cuisine, au point que je pose les plats d'épinards ici sur la poubelle et là sur une chaise. J'ai pas encore commencé que c'est déjà le chantier !!

    J'allume le gaz et je vais voir si les zombies ou les aliens vont morfler à l'épisode suivant, radassée sur mon canapé (chuis épuisée oh!), en fumant une cigarette.

    ...

    ...

    Cinq clopes et demie plus tard, y'a pas, je suis confrontée à un gros souci. Dans le faitout, l'eau est chaude mais ne frémit même pas, tout juste si quelques minuscules pustules d'air se forment au fond. Nan mais, l'eau, quand tu la chauffes, ça bouille, non !?! Je me décide à appeler à l'aide un ingénieur de ma connaissance qui m'explique gentiment que rapport à la surface de chauffe et la puissance de mon feu, faut que j'enlève quelques litres d'eau pour espérer voir des bulles brûlantes se former !

    Peuchère, adieu mes conserves ?... Bon alors, ça veut dire qu'il va falloir procéder en plusieurs fois. Et les glaçons dans l'évier ont fondu, ouaiiiis ! OK, je me brûle à peine, hein, en retirant de l'eau avec une casserole (méfie-toi de l'eau qui ne bout pas, proverbe jonesien), et que je verse - si t'as pas deviné, tu me connais pas bien encore - dans l'évier plein d'eau froide...

    Trois jurons plus tard (si, si, seulement trois), ma première fournée d'épinards ébouillantés atterrit dans l'eau glacée de l'évier. Je saisis des paquets de matière molle, verte et spongieuse à pleines mains et presse doucement, puis les verse dans l'essoreuse à salade, retire ensuite les morceaux écharpés par cette dernière, tout collés partout pour les mettre sur le papier absorbant, d'où j'aurai bien du mal à récupérer toute la production (car oui ! à ce stade, je considère que je fabrique mes épinards à la chaîne), mais ça va, j'ai des ongles...

    Je glisse une première fournée dans un sac de congélation, en me lançant un défi perso : J'suis sûre que rien qu'à l'œil, tu mets environ 200 grammes dans ce sachet, banzaï !
    J'ai jamais pu peser. Ma balance venait de passer un mois sous un kilo de patates, et sans doute que la protubérance (un germe, quoi) de l'une d'entre elles a appuyé sur le bouton "on" indéfiniment, jusqu'à épuisement de la pile, qui bien sûr est minuscule, ronde et plate, le genre de piles que tu n'as jamais chez toi en dépannage.

    Nan, c'est pas là que je me suis dit "Il est vraiment tout pourri ce samedi".

    C'est quand après avoir tout rangé, nettoyé, essuyé, composté, congelé, j'ai réalisé que :

    - il était quelque chose comme 4 heures de l'après-midi

    - j'avais faim

    - je n'avais rien à manger

     

     

    Je vous aurais bien fait un "pas-à-pas" en photos façon marmiton.org, mais c'est un peu comme l'histoire de la soupe à la citrouille et aux châtaignes, hors de question de bousiller mon Reflex lors d'une expérience culinaire quelque peu aventureuse !

     

     

    12 décembre 2014 | Gaffes, bévues... | Commenter (10)Retour aux articles récents


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