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    Après une bonne déconnexion de près de 3 semaines à l'occasion des fêtes de fin d'année en mode cocooning familial, je m'en viens vous dire où j'en suis dans mes "aventures" de prof qui ne veut plus et ne se sent plus de pouvoir l'être encore.

    Le médecin de prévention rencontré le 4 décembre m'a reçue pendant une heure. Super à l'écoute et dans la bienveillance, c'est sur sa suggestion que j'ai fait une demande de congé longue maladie auprès du comité médical du département où j'exerce ; ce comité a la mauvaise réputation de ne pas accorder ce congé pour des profs dans ma situation, aussi je m'attends à un refus, ce qui entraînera un appel qui, paraît-il, prend un an... L'avis de ce médecin a été conforté, appuyé, approuvé par la psychiatre avec laquelle j'ai décidé de "travailler", ainsi que la psychologue du travail du rectorat et la conseillère en vie professionnelle : bref, mon cas leur paraît évident = priorité au "soin". Mais je m'attends tout de même au refus, et on verra.

    Mon médecin généraliste a donc fait la demande, et a prolongé mon arrêt jusqu'au 31 janvier, en attendant ; elle prolongera tant que cela sera nécessaire.

    Dans ma tête, je ne retourne pas en classe cette année, point. Je vais m'occuper de moi, et creuser des pistes qui ont émergé ces dernières semaines.

    La première difficulté de mon parcours arrive fin janvier : après 3 mois d'arrêt maladie, mon salaire va être divisé par deux. Ma mutuelle va compenser une partie de la perte, et je me prépare donc à cette baisse, sereinement pour tout dire :)

    Je me sens fatiguée, un peu perdue mais je reste assez dynamique mentalement. Beaucoup de choses personnelles vont se jouer dans les mois qui viennent, aussi je ne publierai probablement pas dans cette rubrique "Quitter l'enseignement ?", mais je publierai d'autres trucs au gré de mes envies et mes découvertes. En fait, j'ai bien en tête un billet sur Balavoine, et un autre sur deux très beaux films français vus récemment à la télé, mais bon... peut-être :)

    Je conclurai avec ces très beaux vœux adressés par Jacques Brel en 1968 sur Europe 1

    Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns. Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants. Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l'aventure, à la vie, à l'amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d'être vous, fier de l'être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable.

     

     

     

    6 janvier 2016 | Quitter l'enseignement ? | Commenter (3)Retour aux articles récents


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    Parfois, une simple vidéo où quelqu'un que vous ne connaissez pas décrit 4 grands principes pour ne pas vivre sa vie à moitié éveillé seulement, une simple vidéo disais-je peut suffire, par son bon sens, à faire office de piqûre de rappel quand on se sent englué, sonné, par le marasme politico-socio-économique actuel, ou comme moi, coincé par une Grosse Fatigue du métier.

    - Oser être brillant
    Le sous-texte en étant : activer ses talents, en dépit d'une modestie toute judéo-chrétienne parfois intimidante qui peut nous freiner.

    - Oser aller sur le terrain de jeu de la vie
    Arrêter de râler, de critiquer tout et tout le monde ou presque, et s'y coltiner un peu plus, hein ! Même si ma (notre) colère ces temps-ci me paraît légitime (politique, économie...), éviter à tout prix de tomber dans le piège de "C'est la faute à..." ou du sentiment d'impuissance.

    - Mes mots créent ma réalité
    > arrêter de râler, de parler négativement.
    > le pouvoir de l'affirmation : par exemple, le droit de dire du bien de soi.
    > le pouvoir de la déclaration publique.

    - Nourrir sa source
    Sortir du bruit croissant de Facebook, la télé, les blogs, Internet, la presse, la radio... et toute la panoplie de connectique. Si je n'ai pas cédé au smartphone et à ses millions d'applications (de celles qui calculent le nombre de vos pas chaque jour à celles qui vous géo-localisent pour voir si y'a pas un copain dans le coin avec qui déguster un bon repas dans ce resto à deux pas...), je me suis noyée dans ce bruit malgré tout, et j'aspire au silence pour réentendre MA voix, MON intuition, MES désirs, pour une bien meilleure communication et harmonisation avec ce(ux) qui m'entoure(nt).


    Je vais donc m'attacher à ces lignes directrices - je sens qu'elles peuvent me faire avancer plus vite. Vers quoi, je ne sais pas encore... et en fait c'est excitant :)

    Merci Madame.

    Bref, je lui laisse la parole, enfin !

     

     

     

    21 décembre 2015 | Explorations | Commenter (4)Retour aux articles récents


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