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    Je suis en vacances, certes! Mais cette première semaine est quasi-exclusivement consacrée au tri et au ménage, aussi bien sur le répertoire des Eklablog's que dans ma maison et mon jardin, lieux quelque peu en souffrance ...


    La V2 du répertoire devrait sortir cette semaine, et une version propre et soignée de mon habitat est impérativement attendue avant vendredi 18h, arrivée de visiteurs pour une semaine!
    D'autres projets pour l'été mûrissent.

    Avant cette pause, je vous laisse avec la narration de ma dernière fois au cinéma en France, c'était fin 2009 ... pour une fondue de cinoche y'a un truc qui cloche! Alors dans les nouveaux projets, il y a aussi l'idée d'alterner plus souvent les écrans :)

     

    MA DERNIÈRE TOILE

    Inscrite sur un site régional dont les membres proposent des sorties en tous genres (resto, sport, balades, initiation photo, danse, expos, conférences, lectures, théâtre, ballets, concerts, yoga, hammam, jeux, récolte de châtaignes ou champignons, solidarité, pique-nique …!), j’avais décidé d’aller voir « District 9″ à la ville.

    J’avais donc rendez-vous avec 4 inconnus.

    L'esprit de Bridget Jones se manifesta vers 18h45 (mais je ne le sus que plus tard), au moment de m’habiller, quand soudain me prit l’envie de mettre une robe (exceptionnel!! … trrrrèèès inhabituel, quoi …). J’enfilai sans trop de souci un collant surtout utilisé les années où ça me prend de me déguiser en sorcière au collège pour « illustrer » Halloween (ndlr : j’ai un succès fou!  -  excepté auprès de ma cheffe, mais je m’en fiche), et dégottai une paire de bottines sympa comme tout au fond d’un placard, en me demandant pourquoi je les y avais oubliées.

    La soirée "gaffes, bévues et boulettes" s'annonça plus nettement lorsque j'arrivai au parking jouxtant le cinéma. Face aux barrières, je le pris pour un parking privé, fis le tour deux fois avant de réaliser que c’était un parking NORMAL, avec des barrières qui se soulèvent une fois qu’on a pris le ticket à la borne …

    Je ne suis pas en retard alors c’est d’un pas alerte et tout guilleret, mais pas du tout stressé, que je me dirige vers l’entrée. C’est en sentant mon collant commencer à rouler sous la taille, et une légère humidité s’infiltrer dans le pied gauche après avoir splashé une flaque, que j’entendis les gloussements de Bridget. Ayant pris un peu de poids, le collant  -  déjà un peu petit à l’époque de l’achat  -  montrait les limites de son élasticité et de sa fonction … comment dire … d’adhérence. Quant aux bottes, je les avais reléguées aux oubliettes en pensant faire un jour réparer la semelle fendue de part en part.

    Bien.

    Je pousse l’une des nombreuses portes du multiplexe et me souviens immédiatement pourquoi je n’ai jamais mis les pieds dans un lieu pareil : c’est immense, ça grouille de gens qui font la queue pour prendre un billet aux caisses automatiques, aux caisses pas automatiques, au bar à popcorn, au distributeur de sous, à la machine à café, à la machine à soda, aux écrans tactiles dont je ne devine pas la fonction, devant quelques-unes des 18 salles. Là, panique : j’ai complètement oublié de vérifier le lieu du RV, je me souviens vaguement d’un « à l’entrée, près de … ». Oui mais … à gauche? A droite? Au milieu? L’accès par les nombreuses portes vitrées s’étale sur plus de 20 mètres de façade!! En écho, je crois entendre « distributeur de billets … distributeur de billets …« . Vi! Mais de billets verts? Ou de billets de séance?! Je tourne, j’avance, je recule, je dévisage les gens pour une hypothétique reconnaissance des traits de l’organisatrice dont j’ai vu la photo sur le site.
    Pour cinq distributeurs automatiques de tickets, je ne repère qu’un seul poste à sous et par déduction, j’aborde deux femmes isolées à côté. Bingo!

    Moi : « Euh, pour le billet, c’est où? Là? On peut payer avec la carte? »
    Gigi : « Oui, c’est là, attends je viens avec toi, je passerai ma carte pour que tu profites des avantages »
    Je souris d’un air entendu et entame la recherche de ma carte bleue.

     

     

    La fouille du sac à mains :

    - première poche : carnet de chèque, paquet de mouchoirs en papier

    - poche centrale (qui sert généralement à transporter l’appareil photo) : une boîte en bois emplie de dizaines de pièces de monnaie britannique  -  c’était pour une activité en classe  … quoi … trois semaines plus tôt … et les clés de la maison.

    - dernière poche : porte-monnaie en forme de fraise (1,37 euro, je le sais, j’ai compté la veille), quelques tickets de caisse, une grosse boîte d’allumettes
    - petites poches extérieures : mes clopes roulées par moi-même, le briquet, carte de cantine, clé USB, clé de ma salle de classe, clé de voiture.

    Nan, nan, pas de rouge-à-lèvre, de mascara, de tampons, de petit miroir, de calepin, de carnet, de portable, de bouton de chemisier, de dermophile, d’aspirine, de crème …Et pas de permis de conduire, de papiers de voiture, de carte d’identité …
    … et de carte bancaire.



     

     Je relève la tête, décomposée, un sourire tendu et un petit gloussement dans la gorge.
    « Euh … j’ai pas ma carte bancaire … et j’ai pas de liquide … euh … mais j’ai mon carnet de chèques!! » *triomphante*
    Gigi : « Bon ben on va passer à cette caisse, alors. » (ndlr : celle où 20 personnes attendent)
    Moi : « Au fait je m’appelle Bridget! Euh .. Lulette … ouais, bon … on m’appelle Bridget aussi … »
    Gigi retourne voir au point de RV et envoie les autres nous réserver de bonnes places dans la salle, se livre ensuite à une activité incompréhensible en glissant quelque chose dans un petit appareil à la caisse, puis me rejoint dans la file.
    Quand vient notre tour, l’aimable sourire de la jeune caissière se congèle sur son visage quand elle aperçoit mon carnet de chèques.
    Méchante caissière : « Désolée, on n’accepte pas les chèques. Carte bleue ou espèces uniquement. »
    Moi : « Oui, mais sans carte bleue, je ne peux pas avoir d’espèces … »
    Méchante caissière : « … »
    Gigi commence à fouiller dans son sac (je vous épargne le descriptif)
    Moi : « M’enfin, je suis si préhistorique que ça avec mon carnet?? »
    Méchante caissière : « … » (et petit sourire en coin)
    Gigi paye et récupère le chèque de 6 euros que je viens de lui faire.

    J’ai cette « chance » de ne rougir que très rarement, mais quand c’est un peu trop pour moi, j’ai comme des vapeurs. Et là, j’ai chaud!! Mais qu’est-ce que j’ai chaud!! Et ce collant qui se fait la malle!

    Une fois dans la salle, je me calme illico et je pourrai regarder le film en toute sérénité.
    (Mais je sais encore plus pourquoi je n’aime pas trop ces gros complexes : le son y est décidément trop fort, et au plus fort des fusillades / combats, je me suis mis les doigts dans les oreilles, hin ..)

    A la sortie, les trois femmes allument une clope, les deux messieurs … pas. (ndlr : je note, c’est intéressant ça …). On papote, je suis la seule à trouver le film plus intéressant que ce que l’on nous sert généralement dans le genre science-fiction / fantastique depuis quelques années, on marche lentement mais sûrement, m’avisè-je soudain, vers un bar histoire d’y prendre un verre.
    « Euh … je vais vous laisser là … je … je suis … j’ai … j’ai pas un rond, là … »
    Gigi s’engage à me payer le verre contre chèque sonnant froissé et trébuchant soyeux.

    Ce n’est qu’une fois confortablement assise dans un pub, verre de bière blanche à la bouche, que je m’avise soudain de l’éventuelle gratuité du parking du cinéma.
    Moi : « Ah, pour le parking, c’est gratuit? Comment ça se passe? » (ndlr : je sais parler en buvant)
    Gigi : « T’as pas validé ton ticket? »
    Moi : « C’est-à-dire? » (légère transpiration naissante)
    Gigi : « Si tu valides ton ticket de parking dans le cinéma, tu as quatre heures gratuites. »
    Moi : « Ah oui? Mais c’est pas trop tard, là?! »
    Gigi : « Non, mais vas-y tout de suite! »

    Je cours vers le cinéma, le collant sur les genoux à mi-cuisses, sauts de cabri au-dessus des flaques .. splash!
    Je rentre dans le temple du cinéma cher et bruyant, cherche, demande, hagarde … et valide mon ticket!!! (Olé!)
    Je demande « C’est valable jusqu’à quelle heure? »
    Je demande « Et là, il est quelle heure? »
    Je m’esclaffe toute seule de mes (més)aventures devant deux employés circonspects.
    Je repars vers le pub, le sourire aux lèvres.

     

     

     9 juillet 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (17)


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