• Pour contrer une vilaine sinusite « sèche » (c’est-à-dire sans rhume, sans écoulements, de celle qui vous fait parfois penser qu’en fait, vous avez une tumeur au cerveau ! ), j’ai testé pour vous (mais ça doit valoir pour les sinusites « mouillées » -  doux euphémisme ) :

    - l’épluchage d’oignons : résultat moyen . Si l’oignon est bien connu pour nous picoter l’oeil et la narine, il ne provoque jamais que d’insipides pleurnicheries peu capables d’aider le corps à évacuer ce qui semble être des mètres cubes de morve.

    - regarder des films / téléfilms tristes : résultat encourageant. Une vive émotion provoquée par une scène poignante, déchirante déclenchera de salutaires écoulements et libère les sinus pour une période bénie de … quelques heures. Le hic, c’est qu’il est difficile de savoir à l’avance si telle ou telle oeuvre est susceptible de vous bouleverser, et vous n’avez pas que ça à faire. Cette méthode vous condamne alors à revoir et revoir encore la fin de « Titanic », les dernières 45 minutes de « Out of Africa », les passages les plus crève-coeurs de « Trente Millions d’Amis », enfin bref, tout ce que vous avez placé dans votre panthéon personnel du crève-coeur (et … oui … « Titanic » is part of mine ! ).
    Il n’est pas conseillé de se remémorer des épisodes douloureux de votre vie : vous avez de grandes chances d’éradiquer la sinusite, mais aussi de sombrer dans la déprime …

    - verser quelques gouttes de jus de citron pur dans la narine, tête renversée : résultat radical .. Trop ! L’effet est quasi instantané, et l’espace de quelques secondes, vous vous demandez si vous ne venez pas de commettre l’erreur de votre vie, tant les vifs picotements semblent dépasser la stricte zone du sinus. " Merde, j’ai du jus de citron dans le cerveau, c’est sûrement dangereux !" .
    Le citron est connu pour ses vertus détartrantes, et il est manifeste qu’il décape à fond ; vous pleurez, mouchez, reniflez, toussez, déglutissez, dodelinez durant près d’une heure. Ensuite, les sinus sont pratiquement vidés. Le médecin que nous avons interrogé déconseille néanmoins de telles pratiques. Il n’en conteste pas l’efficacité (avec un petit sourire narquois tout de même) mais en souligne le caractère très irritant pour la muqueuse.
    Parce que les sinusites « mouillées », avec mouchages pétaradants et trompettants, ça vous déglingue pas la muqueuse, peut-être ?

    - mouchages forcés répétés : résultat nul et affligeant. On se mouche quand l’encombrement est là, tout près de déborder, mais même avec la meilleure volonté du monde et des abdos toniques, vous ne parviendrez pas à faire s’écouler quelque chose qui se planque loin, là-bas, entre la tempe et l’oeil. Et se mettre le doigt dans l’oreille pour pousser ne sert à rien !

    - les inhalations à l’eucalyptus : résultat correct. On peut utiliser de l’huile essentielle d’eucalyptus avec un peu de menthe, de thym, le tout versé dans un gros bol d’eau chaude. Recouvrez votre tête et le bol et inhalez. A ne pas faire si votre shampooing date du matin, si vous souffrez d’un léger asthme, si vous êtes claustrophobes. Et même sans être asthmatique ou claustrophobe, j’ai trouvé insupportable d’y passer plus de deux minutes … A faire en revanche si vous souhaitez nettoyer et assainir la peau de votre visage aussi … En ces temps de crise, on ne refuse plus les formules « 2 en 1″, n’est-ce pas …

    - les infusions de lavande + thym : résultat tout à fait correct. Une cuillère à café de fleurs de lavande et une cuillère à café de thym à faire infuser au moins cinq minutes dans une tasse d’eau bouillante. Adoucir avec une petite cuillère de miel. Le thym est connu pour ses vertus anti-bactériennes particulièrement efficaces pour prévenir et / ou soigner les affections hivernales. La lavande est connue d’abord pour ses qualités anti-septiques et cicatrisantes. Chaque tasse de cette infusion peut vous libérer pour plusieurs heures, voire une journée entière. Mais il faut se montrer patient. Néanmoins, ce remède n’éradique pas totalement la sinusite même s’il débouche nettement l’oreille ; les sensations de congestion au niveau du cerveau demeurent, atténuées toutefois. (Mais cessez de vous imaginer que vous avez une tumeur au cerveau ! )

    Donc, je pense m’en tirer un jour, à raison d’au moins deux infusions quotidiennes, une inhalation avant chaque shampooing, d’un kilo d’oignons par jour … Nan, même pas vrai, les infusions m’aident très bien  ;)

    Et pour guérir des petits bobos avec une bonne infusion voici le site du Petit Herboriste

     

     

     15 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (4)


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  • Dans la série « Bridget Jones » a des problèmes avec ses vêtements, je viens de vous narrer l’inoubliable affaire des bottes de cuir.

    Je m’en viens vous raconter comment je débutai le voyage scolaire à Oxford (juin 2010).

    Je m’étais acheté un joli petit chemisier rose fuschia très léger que je décidai d’inaugurer le jour du départ à Oxford, car je savais qu’il ferait chaud dès potron-minet à l’aéroport de Nîmes et toute la journée en Angleterre.

    Dans l’après-midi, alors que nous visitions dans un silence recueilli Christ Church College, je constatai à trois ou quatre reprises qu’un bouton avait sauté. Bien sûr, celui qui est soumis à la plus forte tension … au niveau de la poitrine. Un collègue finit par me conseiller de cesser de respirer, mais je ne l’écoutai pas, peu échaudée par un petit bouton rebelle.

    En fin d’après-midi, je me pointai auprès du patron du « punting » pour bien vérifier la réservation des bateaux. Je franchis une file d’attente à coups de « sorry », « excuse me », « sorry », « thank you » et ne fis aucun cas des regards mi-agressifs, mi-interloqués que je croisai lors de ma lente remontée de la file. Lorsque le patron me dit que je n’étais pas à la bonne adresse MAIS qu’il y avait bien une réservation pour des Français, je baissai le nez pour attraper mon portable et appeler l’organisateur français histoire d’éclaircir tout ça.

     

     

    Horreur

     

     

    Malheur

     

     

    Le chemisier était intégralement déboutonné, exposant à la prude Albion un soutien-gorge heureusement tout neuf et bordé de jolies dentelles … ainsi que quelques bourrelets décidément superflus, que je m’emploie habituellement à dissimuler.

    « OoooOoOppsss », fis-je dans mon meilleur anglais onomatopéïque, en me retournant pour reboutonner le tout.

    « It’s alright, dear », répondit le patron qui s’obstinait à bien me regarder dans les yeux.

    Quand vint l’heure du retour et du paiement, nous avions une demi-heure de retard et donc des pénalités à payer. J’allai à nouveau au devant du patron, lui demandant ce qu’il en était de la somme réelle que nous allions devoir payer.

    Devant son regard fixement planté dans le mien, je baissai lentement les yeux vers mon opulente poitrine … pour constater qu’à nouveau, mes seins avaient repris le dessus, tout fiers d’exposer mon soutif.

    Je me reboutonnai, attendant le verdict de l’Anglais éperdu, qui finit par croasser un « It’s alright, love, no extra charge ».

    !!

    Je le croisai à nouveau deux fois dans sa boutique où j’étais allée régler la somme. A chaque fois, il me lança de chaleureux « Thank you! ».

    Et je viens de me rendre compte que le soutif en question est libellé « invisible »…

     

     

     14 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (2)


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