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    Je m’étais dégotté pour vraiment pas cher une paire de bottes en simili cuir (en plastique, quoi) noir. Du genre qui collent au galbe des mollets, assez tendance. Surtout, j’étais ravie de trouver une paire dont je parvenais à tirer la fermeture Eclair jusqu’en haut, la nature m’ayant dotée de superbes et puissants mollets de sportive dont je n’ai que très rarement tiré un bénéfice (quelques buts dans ma jeunesse). Cela dit, ça demandait quand même une petite gymnastique : m’asseoir, lever la jambe bien droite, pied en position « flex » pour étirer le mollet au maximum et remontée précautionneuse de la fermeture en jouant un peu de la cheville à chaque fois que je rencontrais une légère résistance. Je ne les portais donc pas très souvent.

    Invitée à une soirée, j’enfile mes habits de lumière et mes chouettes petites bottes fashion. La soirée se déroule très bien, champagne, rires et blabla. Je rentre donc chez moi dans une douce euphorie tout en prévoyant que j’aurais sans doute la tête comme un melon le lendemain matin. Arrive le moment de quitter les bottes. A droite, tout va bien, mais la fermeture de la botte gauche se bloque à mi course. Et comme c’est une botte près du mollet, impossible de la retirer sans tirer la glissière jusqu’en bas ! Bien que légèrement éméchée, la patience dont je sais faire preuve dans ce genre de situation se manifeste. Je remonte et descends la fermeture de nombreuses fois, tout en douceur, certaine que ma « magic touch » finira par faire des merveilles. Las ! Après un quart d’heure de vains efforts, la perspective de me réveiller au matin en pyjama et chaussée d’une botte rebelle m’épouvante. Tant pis ! J’attrape les ciseaux et tranche dans le vif.

     

     

     14 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (2)


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  • Au regard des carnages que je provoque parfois, Attila est mon autre surnom.

    L'autre soir (hum ... en 2009), avant d’aller dîner chez des copains, je me suis décidée à cuisiner les châtaignes et la portion de citrouille (plus de 2 kilos) que m’avait données ma tante gersoise.

    Au préalable, je suis allée sur ce site que vous connaissez sans doute presque tous, marmiton.org, histoire de trouver une recette alliant ces deux ingrédients : j’en ai trouvé trois, deux pour faire un velouté, une de soupe.
    Je n’ai jamais fait de soupe de ma vie, et encore moins de velouté, vous vous en doutez … mais il n’en demeure pas moins qu’aucune des trois ne me satisfaisait en l’état. L’une me semblait sans saveur (pas d’oignons, de crème, de petits lardons ..) ; une autre, en revanche, me paraissait bien chargée (crème, patates, lard …) et la 3è, je ne sais plus, mais quelque chose ne me convenait pas non plus.
    Très décidée quant au goût que je souhaitais avoir … j’ai imaginé une sorte de remix des trois recettes.

    Les trois annonçaient un temps de préparation minime (maximum 20 minutes), et la cuisson, en vrai je m’en fichais, ce serait pour manger un autre jour, alors …

    Ouais …

    Sauf que leurs recettes, c’est à partir du moment où la citrouille est épluchée … ainsi que les châtaignes…

    J’ai commencé vers 17 heures et des poussières  ;  à 19 heures, je saisissais mon téléphone avec mes mains pleines de châtaignes  -  j’ai une très bonne idée de comment en faire de la farine maintenant  -  pour leur dire que je serais en retard … sans doute très en retard, même

    Déjà, la citrouille … Faudrait un manuel d’explications de la découpe de citrouille. J’y suis allée au gros couteau qui coupe très bien (les carcasses de poulet, la viande crue, les gros fruits et légumes, les doigts …) mais je sais pas … c’était comme avoir une hénaurme tranche de melon avec le petit couteau de Big Jim. Bref, ça m’a pris des plombes, pauses alcool à 90° et coton incluses. Pendant ce temps, les châtaignes cuisaient tranquillement à l’eau, dans une casserole que je ne suis pas sûre de récupérer … Je les ai laissées refroidir (j’avais déjà un peu mal aux doigts, voyez, alors niet, pas de brûlures par-dessus !).

    J’entame l’épluchage … Mais quel cauchemar, ce truc ! Trop cuites ? Sans doute … Quoique, je m’interroge. Le but, c’est quand même de les ramollir, non ? Bon, un truc de dingue, avec un quart de chair dans les airs ou parterre, un quart dans la bouche, un quart définitivement collé à la coque ou à la peau, et un dernier quart dans le bol. J’avais sorti un gros bol, au vu des 500 grammes initiaux, ha! ha!

    Pendant ce temps, la chair de citrouille cuisait doucement dans l’eau, avec quatre gros oignons (épluchage et découpage grossier, pause coton et alcool à 90°) et deux patates (j’avais oublié au début … épluchage express, alcool à 90° express  -  suis arrivée un peu shootée chez les copains, en fait).

    J’en étais à un sac débordant d’épluchures sur la table … troué le sac … mare de jus de citrouille partout … en train de pourrir mes glands qui sèchent pour les décos de Noël.

    Là, je commence à jurer … très sec … Ni une ni deux, je fonce à ma chaîne hi-fi et mets à fond une  compil des Inrocks.
    La musique adoucit les moeurs * …

    Bon, tout est cuit.
    Un peu trop, même.
    Mais il reste trop d’eau.
    Transvaser le tout dans un gros saladier.

    Oh … Je vais mixer ! Ouh la la … je ne fais pas ça souvent … Je sors l’appareil et commence à le gigoter dans tous les sens pour installer le « bol » et insérer le couvercle.
    Marche pas.
    Je l’ai pas inséré correctement, la sécurité empêche le démarrage. C’est très bien, la sécurité, mais là, ça me gonfle, je veux juste mixer, pas mettre mes doigts dedans !
    J’y parviens, bien sûr (à tout « clipser » comme il faut).
    Mazette, mais y en a une quantité impressionnante!
    Sortir un deuxième gros saladier pour y verser ce qui est déjà mixé, que je ne peux reverser dans ce qui n’est pas encore mixé. Vous me suivez ?
    Quelle heure il est ?

    Je sais pas … 19h30 ?

    Reverser le tout dans une autre cocotte (je n’ai pas lavé la première, pas le temps !), couvrir … A réchauffer ultérieurement …

    L’évier est plein, la table est noyée, la cuisinière est dégueulasse et encombrée, mes ongles sont orange…
    Nettoyage, rinçage, hop appuyer sur le bouton du lave-vaisselle, hop, hop, remettre pour la 10è fois le dernier morceau d’Oasis, danser comme une tarée histoire de se défouler, aller se préparer, découvrir que les qualités de teinture de la citrouille sont excellentes (un peu comme quand on manipule du curry …), hop, hop, filer chez les copains.
    Il est 20 heures, j’ai environ 1h30 de retard, les joues rouges, les mains jaunes, quelques cheveux gris en plus … mais …
    mais …

    Elle est délicieuse !

    Rebelote un autre soir avec du poulet. J’ai voulu découper un poulet entier cru … Nan mais, j’vous jure, je sais pas ce que j’ai dans la tête, j’ai jamais fait ça, et déjà, quand il est cuit, c’est galère … Bon, je m’en suis sortie … disons que j’ai des morceaux de poulet … qui ne ressemblent pas à des morceaux de poulet … et alors ? C’est du poulet quand même …

    Je me retrouve avec une carcasse pleine de petits morceaux de viande partout que ce serait du gâchis, quand même … Du fin fond de ma mémoire du temps où je compulsais des livres de cuisine me revient la connaissance suivante : on peut faire un bouillon de poulet avec une carcasse. Je m’en va à la recherche d’un livre (j’en ai beaucoup) et la première page sur laquelle je tombe, c’est : « Découper un poulet ».

    Aaaargghghhh

    Le poulet, l’a mariné 12 heures dans le jus d’une dizaine de citrons  -  je crois que j’en ai trop mis, il est très très citronné, le poulet  -  avec de l’ail ; j’ai fait la cuisson ce midi. Normalement, faut cuire à la braise, ouais ben j’allais pas « barbecueter » dans le garage (il pleut, miseyre !) pour y mettre le feu, non ? J’ai cuit à la sauteuse  -  je crois qu’elle est foutue, elle aussi  -  un carnage de projections de gras partout … mais, servi enfin cuit avec de la menthe fraîche finement rapidement ciselée coupée, c’est très bon !

    PS : certain(e)s bloggeur(se)s publient des photos de leurs exploits culinaires in vivo … Sorry, je ne compte pas bousiller mon superbe appareil à coups de farine de châtaignes, jus de citrouille pourri, dérapages de couteau et autres projections de gras… Donc … no pictures

    * La musique adoucit les moeurs? Voilà ce que j'ai écouté en boucle en finissant ma soupe de citrouille.

    Oasis - Falling down (the Chemical Brothers Remix)

    la version originale, plus rock de base, "artisanale", est tout aussi bonne

     

     

    13 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (6)


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