• Ki ka kraké son slip ?

    Moi …

    J’ai entendu cette expression bizarre pour la première fois dans le spectacle de Gad Elmaleh (« L’autre, c’est moi ») et disons que c’est grâce au contexte, à la tronche de l’artiste au moment de la prononcer et le fait incontournable que j’étais pleinement consciente de regarder un one man show comique, que j’en ai quasi immédiatement saisi le sens…

    C’est que ça n’est quand même pas hyper limpide, cette formule. Autant « perdre la boule » ou « péter un plomb« , voire « un câble« , sont bien imagées et toutes allusives à notre bonne vieille cervelle, centrale technique pleine de tuyaux, câbles, prises, connexions, capteurs, petits logiciels, programmes d’effacement, fichiers de stockage, virus, noeuds indémerdables …. Autant le slip me paraît franchement … comment dire …

    décentré

    Remarquez, c’est un gars qui la dit, en parlant d’un autre gars : « Il a craqué son slip« .
    De là à rejoindre le bon vieux cliché du mec dont le cerveau se situe en-dessous de la ceinture … y’a qu’un tout petit fil de coton Dim ou Calvin Klein.
    Ben j’ai eu confirmation ici, qui dit bien : « se dit de quelqu’un qui a perdu le contrôle de son cerveau ponctuellement« .
    Donc SLIP = CERVEAU, donc … truc pour mecs …

    Ou quoi … quand un garçon va pas bien … il se met un slip sur la tête?

    Bref … cette formule continue de me rendre quelque peu perplexe …

    Jusqu’à Lundi, où j’ai moi-même craqué mon slip.

    En vrai.
    In real life!

    J’veux dire … j’enfilais mon slip quand j’ai entendu « crac » … et puis « CRAC » encore (ouais, deux fois!!)

    Promis, juré, craché, je n’étais pas du tout en train de vérifier si moi aussi, je peux jouer à ce jeu débile de sauter pieds joints dans sa culotte.
    Je n’étais pas non plus en plein délire de femme active qui fait sa gym tout en téléphonant et en s’habillant. Ouh que non …
    Nan … Je ne m’étais pas trompée sur le sens d’enfilage du slip!! Pas cette fois …
    J’étais pas non plus pressée (moins que d’habitude, en tout cas) au point de tirer hargneusement sur mes fringues.

    Rien.                                                                                            
    J’enfilais ma culotte tranquillement en gazouillant des « pom pom pom » tout fleuris (et ce malgré le très mauvais temps)                                     

    Je l’ai immédiatement regardée avec suspicion, cette breloque de coton, genre : « T’es qui, toi? D’où tu sors? On se connaît?« . Ben vi, on se connaissait depuis quelques semaines déjà … Donc l’hypothèse qu’on m’ait refourgué un pitit 38 dans un lot de 45 est immédiatement tombée à l’eau.

    Mince

    C’était le mot!!

    Je l’ai fixée méchamment : « Dis donc, toi, tu vas pas m’obliger à aller me  peser, non ?!! » (je fais-ais une expérience, je refuse-ais le diktat de la balance depuis des mois…)
    Elle m’a regardé de ses deux petits trous tout neufs.
    « Nan mais c’est vrai, quoi, les fêtes de fin d’année, c’était l’année dernière, depuis je remange normalement, pas possible que tu me fasses une faiblesse pareille! »
    Elle était piteuse, la pauvre cotonnade bon marché, je vous le dis … M’a fait un peu pitié. Dans ma tentative de sauvetage (c’est-à-dire, en l’enlevant), elle a encore craqué, peuchérette !! Je ne suis pas orfèvre du fil et de l’aiguille, mais je vais tenter une opération de la dernière chance … C’est qu’elle est mignonne, cette coquine, figurez-vous!

    Tout ça pour dire que cette expression, elle est plutôt vide de sens.
    En tout cas, j’ai pas pété les plombs quand j’ai craqué mon slip.

    Et ch’uis pas allée me peser non plus. (je n’ai rien craqué d’autre … y’a pas urgence, apparemment!!)

    En revanche, s’il continue de pleuvoir deux fois par semaine (le truc impensable par ici)
    Si mes nombreuses demandes de désabonnement de tous ces courriels publicitaires n’aboutissent pas …
    Si certains distributeurs de pubs continuent d’ignorer mon petit autocollant « Je protège ma planète » sur ma boîte aux lettres …
    Si je n’arrive pas à trouver autre chose que des pignons de pin « made in China » …
    Si c’est sur MA tronche que doit naître le concept d’acné sénile …
    ….
    ….  je ne réponds plus des câblages, des boulons, de la cafetière, du citron … ni du textile.

    Sinon, je suis cool, z’inquiétez pas …

    Mais … pourquoi j’ai craqué mon slip!?!

     

     

    11 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (11)


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    Un Dimanche de l’hiver 2003-2004, un ancien voisin que je connaissais à peine, passe me dire bonjour. Je lui propose de boire un verre, il vient de m’apprendre qu’en fait, il s’est séparé de sa copine. Zut, c’est toujours triste d’entendre que les gens se séparent. Il accepte le verre et appelle son copain (y’avait un copain ?) resté dans la voiture avec son fils (au copain).

    A peine le verre convivial entamé, l’ex appelle sur son portable, apparemment y’a un malentendu, et dans les secondes qui suivent, le costaud se met à HUR-LER des insanités, des « connasse » bien sentis, des « va te faire foutre » épicés dans ma maison. Au troisième coup de fil, je lui demande de couper son portable. Dans ses explications du pourquoi du comment de la rupture, l’homme s’évertue à répéter qu’il n’est pas macho pour un sou et aussi, que ce qui compte pour lui dans une relation, c’est le RES-PECT.

    Je me tais et sirote mon verre de Bourgogne en rêvassant à la petite salade de pois chiches que je venais de me préparer, et à la tranquille soirée créative que je m’apprêtais à passer. Le copain, il est gentil. J’avais renversé de l’eau juste avant leur arrivée, il marche direct dedans avec ses chaussures pleines de boue. C’est pas grave. Puis il m’explique de but en blanc qu’heureusement qu’il a toujours des copains pour faire les trucs de base avec son fils, parce que lui, il sait pas; il me détaille la couche de « merde » que son petit avait aux fesses l’après-midi même, heureusement, y’avait les copains. Intriguée, je pense qu’il est divorcé ou même veuf, je compatis à l’avance. Non, pas du tout. Le petit de 4 ans escalade le canapé, pousse des cris, tire sur les poils d’Ursule. Les deux copains parlent de trucs les concernant, de temps en temps s’intéressent à ma présence (« Et toi, comment ça va? », trois fois quand même), l’ancien voisin ressasse sa rupture, le petit hurle, Ursule grogne (Ursule grogne?! C’est nouveau!), le copain va aux toilettes en traînant sa boue…

    Ma nature généreuse finit par me faire défaut, je ne propose même pas une resucette. De toute façon, ils ont picolé toute la journée, ils le disent, ça se sent, ça se voit. Comme le copain a oublié quelque part dans le Gard les clés de sa maison dans l’Hérault, ils finissent par repartir. Echange de numéros de téléphone avec l’ancien voisin : chouette ! Enfin un numéro de mec dans ma poche …

    à écouter ensuite, Lynda Lemay chantant « La visite », caustique et drôlement bien vu. Prenez deux minutes…

     

     

     

    9 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (2)


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