• Au regard des carnages que je provoque parfois, Attila est mon autre surnom.

    L'autre soir (hum ... en 2009), avant d’aller dîner chez des copains, je me suis décidée à cuisiner les châtaignes et la portion de citrouille (plus de 2 kilos) que m’avait données ma tante gersoise.

    Au préalable, je suis allée sur ce site que vous connaissez sans doute presque tous, marmiton.org, histoire de trouver une recette alliant ces deux ingrédients : j’en ai trouvé trois, deux pour faire un velouté, une de soupe.
    Je n’ai jamais fait de soupe de ma vie, et encore moins de velouté, vous vous en doutez … mais il n’en demeure pas moins qu’aucune des trois ne me satisfaisait en l’état. L’une me semblait sans saveur (pas d’oignons, de crème, de petits lardons ..) ; une autre, en revanche, me paraissait bien chargée (crème, patates, lard …) et la 3è, je ne sais plus, mais quelque chose ne me convenait pas non plus.
    Très décidée quant au goût que je souhaitais avoir … j’ai imaginé une sorte de remix des trois recettes.

    Les trois annonçaient un temps de préparation minime (maximum 20 minutes), et la cuisson, en vrai je m’en fichais, ce serait pour manger un autre jour, alors …

    Ouais …

    Sauf que leurs recettes, c’est à partir du moment où la citrouille est épluchée … ainsi que les châtaignes…

    J’ai commencé vers 17 heures et des poussières  ;  à 19 heures, je saisissais mon téléphone avec mes mains pleines de châtaignes  -  j’ai une très bonne idée de comment en faire de la farine maintenant  -  pour leur dire que je serais en retard … sans doute très en retard, même

    Déjà, la citrouille … Faudrait un manuel d’explications de la découpe de citrouille. J’y suis allée au gros couteau qui coupe très bien (les carcasses de poulet, la viande crue, les gros fruits et légumes, les doigts …) mais je sais pas … c’était comme avoir une hénaurme tranche de melon avec le petit couteau de Big Jim. Bref, ça m’a pris des plombes, pauses alcool à 90° et coton incluses. Pendant ce temps, les châtaignes cuisaient tranquillement à l’eau, dans une casserole que je ne suis pas sûre de récupérer … Je les ai laissées refroidir (j’avais déjà un peu mal aux doigts, voyez, alors niet, pas de brûlures par-dessus !).

    J’entame l’épluchage … Mais quel cauchemar, ce truc ! Trop cuites ? Sans doute … Quoique, je m’interroge. Le but, c’est quand même de les ramollir, non ? Bon, un truc de dingue, avec un quart de chair dans les airs ou parterre, un quart dans la bouche, un quart définitivement collé à la coque ou à la peau, et un dernier quart dans le bol. J’avais sorti un gros bol, au vu des 500 grammes initiaux, ha! ha!

    Pendant ce temps, la chair de citrouille cuisait doucement dans l’eau, avec quatre gros oignons (épluchage et découpage grossier, pause coton et alcool à 90°) et deux patates (j’avais oublié au début … épluchage express, alcool à 90° express  -  suis arrivée un peu shootée chez les copains, en fait).

    J’en étais à un sac débordant d’épluchures sur la table … troué le sac … mare de jus de citrouille partout … en train de pourrir mes glands qui sèchent pour les décos de Noël.

    Là, je commence à jurer … très sec … Ni une ni deux, je fonce à ma chaîne hi-fi et mets à fond une  compil des Inrocks.
    La musique adoucit les moeurs * …

    Bon, tout est cuit.
    Un peu trop, même.
    Mais il reste trop d’eau.
    Transvaser le tout dans un gros saladier.

    Oh … Je vais mixer ! Ouh la la … je ne fais pas ça souvent … Je sors l’appareil et commence à le gigoter dans tous les sens pour installer le « bol » et insérer le couvercle.
    Marche pas.
    Je l’ai pas inséré correctement, la sécurité empêche le démarrage. C’est très bien, la sécurité, mais là, ça me gonfle, je veux juste mixer, pas mettre mes doigts dedans !
    J’y parviens, bien sûr (à tout « clipser » comme il faut).
    Mazette, mais y en a une quantité impressionnante!
    Sortir un deuxième gros saladier pour y verser ce qui est déjà mixé, que je ne peux reverser dans ce qui n’est pas encore mixé. Vous me suivez ?
    Quelle heure il est ?

    Je sais pas … 19h30 ?

    Reverser le tout dans une autre cocotte (je n’ai pas lavé la première, pas le temps !), couvrir … A réchauffer ultérieurement …

    L’évier est plein, la table est noyée, la cuisinière est dégueulasse et encombrée, mes ongles sont orange…
    Nettoyage, rinçage, hop appuyer sur le bouton du lave-vaisselle, hop, hop, remettre pour la 10è fois le dernier morceau d’Oasis, danser comme une tarée histoire de se défouler, aller se préparer, découvrir que les qualités de teinture de la citrouille sont excellentes (un peu comme quand on manipule du curry …), hop, hop, filer chez les copains.
    Il est 20 heures, j’ai environ 1h30 de retard, les joues rouges, les mains jaunes, quelques cheveux gris en plus … mais …
    mais …

    Elle est délicieuse !

    Rebelote un autre soir avec du poulet. J’ai voulu découper un poulet entier cru … Nan mais, j’vous jure, je sais pas ce que j’ai dans la tête, j’ai jamais fait ça, et déjà, quand il est cuit, c’est galère … Bon, je m’en suis sortie … disons que j’ai des morceaux de poulet … qui ne ressemblent pas à des morceaux de poulet … et alors ? C’est du poulet quand même …

    Je me retrouve avec une carcasse pleine de petits morceaux de viande partout que ce serait du gâchis, quand même … Du fin fond de ma mémoire du temps où je compulsais des livres de cuisine me revient la connaissance suivante : on peut faire un bouillon de poulet avec une carcasse. Je m’en va à la recherche d’un livre (j’en ai beaucoup) et la première page sur laquelle je tombe, c’est : « Découper un poulet ».

    Aaaargghghhh

    Le poulet, l’a mariné 12 heures dans le jus d’une dizaine de citrons  -  je crois que j’en ai trop mis, il est très très citronné, le poulet  -  avec de l’ail ; j’ai fait la cuisson ce midi. Normalement, faut cuire à la braise, ouais ben j’allais pas « barbecueter » dans le garage (il pleut, miseyre !) pour y mettre le feu, non ? J’ai cuit à la sauteuse  -  je crois qu’elle est foutue, elle aussi  -  un carnage de projections de gras partout … mais, servi enfin cuit avec de la menthe fraîche finement rapidement ciselée coupée, c’est très bon !

    PS : certain(e)s bloggeur(se)s publient des photos de leurs exploits culinaires in vivo … Sorry, je ne compte pas bousiller mon superbe appareil à coups de farine de châtaignes, jus de citrouille pourri, dérapages de couteau et autres projections de gras… Donc … no pictures

    * La musique adoucit les moeurs? Voilà ce que j'ai écouté en boucle en finissant ma soupe de citrouille.

    Oasis - Falling down (the Chemical Brothers Remix)

    la version originale, plus rock de base, "artisanale", est tout aussi bonne

     

     

    13 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (6)


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  • Ki ka kraké son slip ?

    Moi …

    J’ai entendu cette expression bizarre pour la première fois dans le spectacle de Gad Elmaleh (« L’autre, c’est moi ») et disons que c’est grâce au contexte, à la tronche de l’artiste au moment de la prononcer et le fait incontournable que j’étais pleinement consciente de regarder un one man show comique, que j’en ai quasi immédiatement saisi le sens…

    C’est que ça n’est quand même pas hyper limpide, cette formule. Autant « perdre la boule » ou « péter un plomb« , voire « un câble« , sont bien imagées et toutes allusives à notre bonne vieille cervelle, centrale technique pleine de tuyaux, câbles, prises, connexions, capteurs, petits logiciels, programmes d’effacement, fichiers de stockage, virus, noeuds indémerdables …. Autant le slip me paraît franchement … comment dire …

    décentré

    Remarquez, c’est un gars qui la dit, en parlant d’un autre gars : « Il a craqué son slip« .
    De là à rejoindre le bon vieux cliché du mec dont le cerveau se situe en-dessous de la ceinture … y’a qu’un tout petit fil de coton Dim ou Calvin Klein.
    Ben j’ai eu confirmation ici, qui dit bien : « se dit de quelqu’un qui a perdu le contrôle de son cerveau ponctuellement« .
    Donc SLIP = CERVEAU, donc … truc pour mecs …

    Ou quoi … quand un garçon va pas bien … il se met un slip sur la tête?

    Bref … cette formule continue de me rendre quelque peu perplexe …

    Jusqu’à Lundi, où j’ai moi-même craqué mon slip.

    En vrai.
    In real life!

    J’veux dire … j’enfilais mon slip quand j’ai entendu « crac » … et puis « CRAC » encore (ouais, deux fois!!)

    Promis, juré, craché, je n’étais pas du tout en train de vérifier si moi aussi, je peux jouer à ce jeu débile de sauter pieds joints dans sa culotte.
    Je n’étais pas non plus en plein délire de femme active qui fait sa gym tout en téléphonant et en s’habillant. Ouh que non …
    Nan … Je ne m’étais pas trompée sur le sens d’enfilage du slip!! Pas cette fois …
    J’étais pas non plus pressée (moins que d’habitude, en tout cas) au point de tirer hargneusement sur mes fringues.

    Rien.                                                                                            
    J’enfilais ma culotte tranquillement en gazouillant des « pom pom pom » tout fleuris (et ce malgré le très mauvais temps)                                     

    Je l’ai immédiatement regardée avec suspicion, cette breloque de coton, genre : « T’es qui, toi? D’où tu sors? On se connaît?« . Ben vi, on se connaissait depuis quelques semaines déjà … Donc l’hypothèse qu’on m’ait refourgué un pitit 38 dans un lot de 45 est immédiatement tombée à l’eau.

    Mince

    C’était le mot!!

    Je l’ai fixée méchamment : « Dis donc, toi, tu vas pas m’obliger à aller me  peser, non ?!! » (je fais-ais une expérience, je refuse-ais le diktat de la balance depuis des mois…)
    Elle m’a regardé de ses deux petits trous tout neufs.
    « Nan mais c’est vrai, quoi, les fêtes de fin d’année, c’était l’année dernière, depuis je remange normalement, pas possible que tu me fasses une faiblesse pareille! »
    Elle était piteuse, la pauvre cotonnade bon marché, je vous le dis … M’a fait un peu pitié. Dans ma tentative de sauvetage (c’est-à-dire, en l’enlevant), elle a encore craqué, peuchérette !! Je ne suis pas orfèvre du fil et de l’aiguille, mais je vais tenter une opération de la dernière chance … C’est qu’elle est mignonne, cette coquine, figurez-vous!

    Tout ça pour dire que cette expression, elle est plutôt vide de sens.
    En tout cas, j’ai pas pété les plombs quand j’ai craqué mon slip.

    Et ch’uis pas allée me peser non plus. (je n’ai rien craqué d’autre … y’a pas urgence, apparemment!!)

    En revanche, s’il continue de pleuvoir deux fois par semaine (le truc impensable par ici)
    Si mes nombreuses demandes de désabonnement de tous ces courriels publicitaires n’aboutissent pas …
    Si certains distributeurs de pubs continuent d’ignorer mon petit autocollant « Je protège ma planète » sur ma boîte aux lettres …
    Si je n’arrive pas à trouver autre chose que des pignons de pin « made in China » …
    Si c’est sur MA tronche que doit naître le concept d’acné sénile …
    ….
    ….  je ne réponds plus des câblages, des boulons, de la cafetière, du citron … ni du textile.

    Sinon, je suis cool, z’inquiétez pas …

    Mais … pourquoi j’ai craqué mon slip!?!

     

     

    11 janvier 2013 | Gaffes, bévues... | Commenter (11)


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